A l'instar de grands réalisateurs comme Martin Scorsese, Sergio Leone ou Francis Ford Coppola voici un réalisateur qui doit avoir le mérite d'être connu et reconnu comme les illustres personnalités que je viens de citer précédemment : Nicolas Winding Refn.
Né en le 29 Septembre 1970 à Copenhague, Il est le fils d'un monteur (qui a notamment travaillé pour Lars Von Trier) et d'une mère photographe il est venu aux Etats-Unis en 1981 et suivi des cours de réalisation à l'American Academy of Dramatic Arts en 1993.
Le parti pris du réalisateur pour la violence spectaculaire et la noirceur, sans modération, révèle une volonté de sonder toutes les facettes de l'être humain, d'explorer les sombres recoins de la personnalité le tout atténué par un lyrisme sans faille bercé par une musique toujours aussi atypique et une photographie digne d'un Stanley Kubrick.
Ainsi, lors de la sortie de "Bronson" Nicolas Winding Refn déclara-t-il : "L'art est un acte de violence. Je m'intéresse aux extrêmes, un mélange de poésie et de violence."
Nous pouvons résumer son oeuvre avec 6 films :
La trilogie Pusher
Avec Mads Mikkelsen
Cette trilogie dépeint avec un mélange paradoxal de finesse et de brutalité le quotidien de la pègre de Copenhague. Loin de la trilogie "le Parrain" ou des "Affranchis", cette trilogie trop méconnue est pourtant digne des plus grands Scorsese. A noter la prestation époustouflante de Mads Mikkelsen.
Avec Tom Hardy
Si vous regardez Bronson vous comprendrez pourquoi Nolan s'est attaché les services de Tom Hardy pour jouer Bane dans "Batman Rises", ce qui confirme aussi les compétences pour Nicolas Winding Refn pour trouver et révéler des acteurs hors normes. Et Tom Hardy, capable de prendre 12 kilos de muscles pour ses films, en fait partie.
Il faut noter aussi la référence à Kubrick et notamment "Orange Mécanique" dont s'est largement inspiré Nicolas Winding Refn. De très belles photographies qui illsutrent et dépeignent l'histoire du prisonnier le plus connu de Grande Bretagne qui a passé 34 ans de sa vie en prison dont 30 en isolement. Le tout ponctué par des scènes mythiques dont le lyrisme atténue la violence du scénario.
Le film commence par une phrase qui fait l'actualité : "J'ai toujours voulu être célèbre" ou jusqu'où pouvons nous aller pour atteindre la célébrité ?
A noter si vous acheter le DVD, l'interview stupéfiante du véritable Bronson.
Valhalla Rising (Le guerrier Silencieux)
Avec Mads Mikkelsen
Seconde collaboration entre Nicolas Winding Refn et Mads Mikkelsen. Ce dernier d'ailleurs montre qu'il est l'un des meilleurs acteurs de sa génération surtout grâce à sa capacité de métamorphose. En effet, qui serait capable de trouver une ressemblance entre son personne de Junkie dans "Pusher", de Viking dans "Valhalla Rising" et du Chiffre (le méchant) dans "Casino Royal" ?
Nicolas Winding Refn s'est inspiré d'une histoire d'archélogues relatant la découverte de Runes Viking aux Etats-Unis. Christophe Colomb n'aurait donc pas été le premier Européen à découvrir l'Amérique ? Personnellement, je fais parti de ceux qui s'en doutais.
A noter aussi le parti pris par le réalisateur pour le Christianisme (lui qui est Athée) ainsi qu'une certaine attirance pour les anti-héros taciturnes n'ayant aucun but précis et n'étant que de passage dans la vie des personnes qu'ils rencontrent sur leur chemin
Sans oublier la musique de Peterpeter qui accentue le lyrisme des images et de l'intrigue illustrant la capacité à Nicolas Winding Renf à trouver des bandes originales atypiques qui résonne à merveille avec le déroulement de l'histoire, où quand un réalisateur comprend qu'un film est un ensemble de situations, d'acteurs et d'images qui n'ont pour but que de divertir intelligemment le spectateur.
Drive
Avec Ryan Gosling
La révélation au grand public et surtout le plus complet dans l'oeuvre de Nicolas Winding Refn. Ponctué pour la musique de Kavinsky dont nous devenons rapidement addict, et parsemé d'images toutes aussi belles les unes que les autres, Drive est le chef d'oeuvre de Nicolas Winding Refn. Fera t'il mieux ? Sans doute, mais à ce moment là où un réalisateur est attendu au tournant.
Pour revenir à Drive, il ne faut pas oublier les prestations magistrale de Ryan Gosling, Carey Mulligan et de Ron Pearlman. A noter la présence et le jeu d'acteur de Bryan Cranston qui fait oublier sans rôle de père déjanté dans Malcom pour devenir le mentor handicapé d héros.
Rien n'a été laissé au hasard dans ce film, même le blouson de Ryan Gosling a fait l'objet d'une recerche approfondie pour lui donner l'apparence d'un (super) héros moderne.
Prochainement :
Nicolas Winding Refn sortira "Only God Forgive" prévu en Mai 2013 avec Ryan Gosling et Kristin Scott Thomas, film tant attendu qui sera la confirmation que cet homme là est l'un des plus grands réalisateurs de notre génération.
